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Sous les pavés...
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18 février 2008

Des anonymes de 68, et d'autres pas



68_collgluckanonymes

Mai 68 raconté par des anonymes / Nicolas Daum (Ed. Amsterdam) : il s'agit en fait d'une nouvelle version d'un ouvrage paru pour le 20e anniversaire de mai 68 (Des Révolutionnaires dans un village parisien /  [propos recueillis par] Nicolas Daum, 1988). On est loin des stars du mouvement puisque l'auteur interroge ses anciens compagnons du comité d'action du 3e arrdt de Paris. Les médias mettaient sur le devant de la scène les "leaders", Cohn-Bendit, Sauvageot ou Geismar, qui se voulaient plus des porte voix, et non des meneurs d'un mouvement qui a surpris par son aspect spontané"
La première édition était étudiée par Kristin Ross dans son "Mai 68 et ses vies ultérieures" en 2005 (aux cotés de "Mai en héritage" qu'elle classe parmi les meilleurs ouvrages sur le sujet)

Mai 68 expliqué à Nicolas Sarkozy / André et Raphaël Glucksmann (Denoël) :André Gluckslman commence par dialoguer avec son fils et revient sur son ralliement à Sarkozy durant la campagne présidentielle (dit n'avoir pas fait campagne mais du même camp) et sur son attachement à mai 68... Je vous propose le  résumé éditeur : Liquider ? Oublier ? Aduler ? 68 file entre les doigts du fétichiste comme de l'exorciste.
La joyeuse aventure a libéré la France de ses mythes et de ses traditions. Désappointée par la perte de ses dogmes, la gauche rate l'ébranlement. Inconsolée d'errer sans repère ni frontière, la droite vitupère le déracinement. Le 29 avril 2007, André et Raphaël Glucksmann, le père et le fils, sont à Bercy lorsque Nicolas Sarkozy se lance dans une violente diatribe contre 68. Les pavés volent encore.
" Ici on dépoussière ", proclamait la Sorbonne insurgée. Notre président a promis d'enterrer Mai. N'est-il pas plutôt son héritier rebelle ? De Montaigne à Cohn-Bendit et Sarkozy, passant par Stendhal et Shakespeare, le lecteur est invité à voyager au cœur d'une révolution permanente, celle de la liberté humaine enfin assumée. Sur terre " l'abîme le plus profond et le ciel le plus élevé ".

68 une histoire collective [1962-1981] / sous la direction de Philippe Artières et Michelle Zancharini-Fournel (La Découverte) : peut rappeler un autre ouvrage récent des éditions de l'Atelier : Mai-juin 68 dans la mesure où les événements de mai 1968 sont pris dans une histoire globale qui commence au début des années 60, au niveau mondial, et dont les conséquences se font ressentir jusqu'au années 80.
Découpage en quatre parties : la première couvre la période 1962-1968 qui suit les accords d'Evian et au cours de laquelle émerge une série de mouvements qui dessinent de nouveaux possibles ; une deuxième s'arrête sur mai juin 68, épicentre de cette histoire ; une troisième porte sur les années d'après jusqu'en 1974, période singulière qui voit l'articulation politique de tout un ensemble de mouvements de natures très diverses ; l'arrivée de Giscard et l'émergence de la crise éconimique ferment la séquence qui s'achève au début des années 80. C'est une sorte de cartographie du soulèvement. Mai 68 est examiné comme une série de différents cadres (la famille, l'école, le lycée, les usines, l'hopital, la prison) et de lieux (la province, Paris, l'étranger) mais aussi de selon un ensemble de strates, de couches qui se superposent.

Cet ouvrage collectif invite pour la première fois à parcourir l'histoire de ces vingt années qui ont transformé la société française. Il rend accessibles les travaux de recherches historiques les plus novateurs ainsi que l'exploitation de nombreuses sources inédites (archives des organisations politiques et syndicales, de la police, fonds privés, etc.).

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